lundi 20 mai 2024

Dunhuang rencontre le Louvre 敦煌遇见卢浮宫 par Luo Yier 罗依尔

Présentation de l'éditeur chinois :

La Vénus de Milo, la Joconde, les trois génies de la Renaissance - le Louvre nous permet de contempler les plus grands chefs-d'œuvre du monde civilisé. Mais combien d'œuvres d'art de Dunhuang pouvez-vous citer ? Par quels artistes ont-elles été réalisées ? Ceux-ci ont-ils peint leur autoportrait à l'intérieur même des fresques ? Si Léonard de Vinci avait visité Dunhuang, quelles grottes auraient le plus suscité son intérêt ? Qu'aurait inspiré à Michel-Ange le gigantesque Bouddha Maitreya qui se cache au sein de la pagode à neuf étages ? Maintenant, ouvrons nos esprits et entreprenons une expérience de collision artistique entre l'Orient et l'Occident à travers un lien imaginaire entre le Louvre et Dunhuang. Rencontrons l'art de Dunhuang dans la jovialité et découvrons toute sa beauté à travers une mise en comparaison.


断臂维纳斯、蒙娜丽莎、文艺复兴三杰,卢浮宫让我们站在文明之巅尽览世间杰作。但敦煌的艺术杰作你能说出几件?留下这些作品的艺术家又是谁,他们在壁画上留下过自画像吗?如果达·芬奇穿越到敦煌,他会对哪个洞窟更感兴趣?面对九层楼大佛,米开朗基罗又会生发出什么样的灵感?就现在,让我们打开脑洞,在卢浮宫和敦煌的梦幻联动中,开启一场横跨东西的艺术碰撞实验。在欢笑中遇见敦煌艺术,在对比中发现敦煌之美。

Visuel de la version originale parue aux éditions de l'Université Jiaotong de Shanghai en mars 2023.




SOMMAIRE


CHAPITRE I


De l’opulence à la solitude du désert : le Louvre et les grottes de Mogao


Le Louvre a un parfum de Louis XIV

Une expérience au-delà des musées : les grottes de Mogao

Le Louvre, Dunhuang et le in situ


CHAPITRE II


La naissance des déesses : la Vénus de Milo et le bodhisattva assistant de la grotte 45


L’évolution de la civilisation grecque antique et de la sculpture

L’ancêtre de la Vénus de Milo

Le miracle de la beauté se produit !

La grotte 45 et l’art de la grande dynastie Tang à Dunhuang

Marbre et argile : le duel entre deux formes de beauté


CHAPITRE III


L’ego et le transcendant : l’âge d'or de Léonard de Vinci et des peintres de Dunhuang


Le dieu de l’art et l’artisan anonyme

Au-delà de Yan Liben : les peintres de Dunhuang prennent l’offensive

L’ère des rivalités qui engendrent de grands maîtres

Léonard de Vinci rencontre la peinture bouddhique

Le petit diable Salaï et la beauté au-delà du genre

Découverte d’un autoportrait dans une grotte de Mogao


CHAPITRE IV


Le parcours de la beauté : Raphaël et les jolies femmes de Dunhuang


La « désuétude » parfaite

Les apsaras volantes : une sensation de légèreté propre à Dunhuang

La perfection de la simplicité : la période « début des Tang » de Raphaël

La douceur émanant de ce regard baissé : la belle Guanyin et la grotte 57

Les grandes réalisations : la Chambre de la Signature et la grotte 220

L’ère florissante des « beaux hommes » : le comte de Castiglione et Vimalakīrti

L’involution : le maniérisme et l’art pariétal du milieu à la fin de la dynastie Tang


CHAPITRE V


Je suis venu en ce monde : Michel-Ange et la croyance religieuse à l’intérieur des grottes


Couleur de fond rouge sang : le nez cassé et les grottes des Liang du Nord

Le corps parfait : David et la grotte 205

Au-delà de l’art : La Chapelle Sixtine et la statue colossale de Maitreya

Le monde de l’au-delà : « La conjuration de Māra » et « Le Jugement dernier »

Douleur et éveil : lEsclave mourant et le Sacrifice de soi pour nourrir le tigre


POSTFACE


samedi 15 juillet 2023

Clafoutis n°6 (août 2023)

我有幸参与的《Clafoutis》杂志第六期即将出版。节目内容 : 哲学回文、中国戏曲、中国漫画、天文图画、波斯细密画等等。
Parution prochaine du sixième numéro de Clafoutis auquel j'ai eu le plaisir de participer. Au programme : palindrome philosophique, opéra chinois, bande dessinée chinoise, planches astronomiques, miniatures persanes, etc.


Extrait n°1 du "Pavillon aux pivoines" illustré par Dai Dunbang 


Extrait n°2 du "Pavillon aux pivoines" illustré par Dai Dunbang
Extraits de "Vague à l'âme" illustré par Li Zhiwu



samedi 21 mai 2022

"Lan Caihe, rencontre du vagabond et de l'immortel" 蓝采和 流浪遇仙 (illustrations de Yang Yongqing 杨永青)

 




Sieur Lan du domaine des Lan était un homme aisé qui savait se montrer généreux envers autrui. Le fait de ne pas avoir de fils l'avait longtemps tracassé. Mais la Nature aimant l'insolite, il lui fallut être dans ses vieux jours pour voir enfin venir au monde ce fils tant attendu qu'il nomma Lan Caihe.  


Lorsque celui-ci eut un an, il le soumit à la coutume appelée "saisir à la ronde"*. Il lui présenta, entre autres, un boulier, un lingot d'argent, un sabre précieux, un tambourin, un chapelet bouddhiste, et un livre. Lan Caihe s'empara du livre. Tout en joie, le Sieur Lan se dit que la famille comptait désormais un petit lettré en herbe. 

Coutume populaire consistant à présenter différents objets à un enfant d’un an pour discerner son avenir d’après son choix. 


Alors que Lan Caihe n'avait que deux ou trois ans, un malheur survint au sein de sa famille. Sa mère fut emportée par la maladie. Le garçonnet avait perdu une épaule sur laquelle s'appuyer. 


Peu de temps après, son père se remaria et sa belle-mère lui donna deux petits frères. 


Dès qu'il fut en âge d'aller à l'école, son père lui offrit les services d'un précepteur. Le jeune Caihe révéla des dons naturels et une intelligence fine. En sus de cela, il était studieux. Tous les jours, il travaillait son écriture et récitait les textes classiques par cœur. Il était hautement apprécié par son professeur qui était convaincu qu'il deviendrait plus tard un lettré de grand talent. 


Après la classe, Lan Caihe ne lâchait pas ses livres. Souvent, il cherchait un endroit tranquille pour étudier. La brise d'automne se levait, les chrysanthèmes s'ouvraient, et lui se plongeait dans le monde des livres.  


Mais les heurs et malheurs des hommes sont capricieux, [autant que la tempête est imprévisible]. Le Sieur Lan fut à son tour emporté par une maladie fulgurante. Les servantes trouvèrent sa mort suspecte. Le jeune Caihe avait perdu la dernière épaule sur laquelle s'appuyer. Tous les domestiques de la maison se désolèrent pour lui. 


En effet, sa belle-mère n'attendit pas que le corps de son défunt mari devînt froid pour tomber le masque. Elle protégeait indûment ses deux fils et manifestait une indifférence marquée envers Lan Caihe. Quoi qu'il fît, elle lui cherchait des histoires et le menait à coups de trique. 


Au cœur de l'hiver, elle prenait soin d'habiller chaudement ses deux fils et laissait Lan Caihe grelotter de froid dans son habituelle petite veste sans doublure.


Bien au chaud à l'intérieur de la maison, elle bavardait et riait avec ses deux fils tandis que Lan Caihe n'avait pas d'autre choix que d'endurer la faim et le froid. Celui-ci devait garder la porte d'entrée, mais aussi balayer la neige avec pour seul compagnon un petit chien.


Pour lui, c'en était aussi fini des livres. Tous les jours, il sortait de bonne heure et rentrait fort tard. Et une fois de retour à la maison, il devait encore nourrir les moutons. Ereinté, il en était réduit à s'asseoir dans la bergerie pour pouvoir se reposer un peu. Ses défunts parents lui manquaient énormément. Souvent, il pleurait à chaudes larmes, seul dans son coin.   


Malgré tout le travail fourni, sa belle-mère ne tolérait plus sa présence. Elle craignait qu'en grandissant, il n'emportât avec lui une partie des biens familiaux. A longueur de journée, elle l'ennuyait à plaisir, inventait toutes sortes de mensonges, et racontait qu'il se montrait irrespectueux envers elle. Un jour, en pleine tempête de neige, elle chercha une excuse pour le mettre à la porte.    


Lan Caihe se mit à vagabonder çà et là. Vêtu d'une veste bleue tombant en loques, il gagnait sa croûte en entrechoquant ses claquettes de bambou, en poussant la chansonnette, et en mendiant.


Le soir venu, il trouvait refuge dans un temple délabré. Même si sa couverture n'était pas bien épaisse et que la dalle de pierre était dure, ses nuits passées aux pieds d'un bodhisattva étaient paisibles.   


Un jour, dans la rue, s'en vint un immortel sous forme humaine dénommé Tieguai Li. Boiteux, il s'appuyait sur une canne et portait une calebasse sur son dos. En plus d'être un redresseur de torts, il était aussi capable de ressusciter les morts grâce à l'élixir d'immortalité qu'il transportait sur lui. Nombre de passants, désireux d'étudier les arts magiques à ses côtés, se prosternèrent à ses pieds.


Lan Caihe les imita et se prosterna à son tour pour lui demander conseil. Tieguai Li le considéra un instant. Comprenant qu'il avait affaire à un orphelin, il se prit de compassion pour lui. 


Les gens s'inclinèrent en joignant leurs mains et saluèrent Tieguai Li à qui mieux mieux dans l'espoir d'être pris comme disciple. Une idée traversa alors l'esprit de l'immortel. Désireux d'éprouver leur sincérité, il leur parla dans ces termes : "Si vous désirez de tout votre cœur devenir immortel, rendez-vous demain matin de bonne heure à la tour Wangjiang. Un esquif viendra vous chercher."



Le lendemain matin, dès potron-minet, la tour en question était bondée de monde. Tous avaient les yeux rivés sur le fleuve, attendant la venue du bateau de l'immortel. Comme ils poireautaient depuis déjà un bon bout de temps et qu'il n'y avait rien à l'horizon, ils jetèrent des regards suspicieux sur Tieguai Li. Ce dernier, d'un geste de la main, les invita alors à regarder en contrebas. La seule chose qu'ils virent, ce fut une feuille de bambou qui bringuebalait au milieu des vagues.    


"Si vous sautez sur cette feuille de bambou, vous deviendrez des immortels divins", déclara Tieguai Li. Les candidats échangèrent des regards. Ignorant après tout quel genre de remède contenait la calebasse de Tieguai Li, aucun d'eux n'osa sauter inconsidérément. Alors que tous étaient dans l'indécision la plus totale, Lan Caihe, lui, enjamba le garde-fou et sauta en direction de la feuille. 


Dès l'instant où les pieds de Lan Caihe entrèrent en contact avec le fleuve, la feuille de bambou, devenue gigantesque, supporta, avec une stabilité parfaite, tout le poids du jeune garçon. Après avoir réalisé deux cercles sur l'eau, elle s'éleva lentement dans les airs pour rejoindre Tieguai Li qui, lui, chevauchait un nuage. Maître et disciple s'éloignèrent de la tour Wangjiang en volant et errèrent un peu partout à l'aventure.  


jeudi 30 avril 2020

Zhang Sanfeng et le mont Fuquan 张三丰与福泉山

Bien moins connu que le mont Wudang 武当山, le mont Fuquan 福泉山(littéralement, "le Mont de la Source du Bonheur") qui tire son nom de la source qui y coule, n'en fut pas moins un lieu important dans le cheminement spirituel de Zhang Sanfeng 张三丰, le célèbre taoïste errant qui, selon la légende, aurait notamment arpenté le Hubei 湖北, le Sichuan 四川, le Yunnan 云南, et le Guizhou 贵州, menant une vie ascétique, loin des honneurs et des richesses.

Situé dans cette dernière province, plus précisément dans la préfecture autonome Buyi et Miao de Qiannan 黔南布依族苗族自治州, ce lieu saint du taoïsme recèle bon nombre de récits légendaires liés à ce grand personnage populaire qui, aimant à endosser son rôle de redresseur de torts, y aurait laissé quelques traces de son passage. Ainsi, certains cours d'eau, rocs, puits, arbres et ponts qui composent ses paysages évoquent des histoires dans lesquelles "Zhang le souillon" eut bien souvent maille à partir avec toutes sortes d'aigrefins, de brigands, de tyrans locaux, et autres fonctionnaires corrompus qui prenaient un malin plaisir à opprimer les plus démunis. 

Dans certains récits, il est dit que Zhang Sanfeng aurait littéralement été subjugué par la beauté des lieux, alors qu'il regagnait le mont Wudang après un séjour dans le Yunnan où il aurait rendu visite à son disciple et vieil ami fortuné Shen Wansan 沈万三(1286? 1328? 1330 ?-1393). Séduit par toutes ces forêts verdoyantes, ces parois rocheuses aux contours singuliers et cette atmosphère empreinte de sérénité, il aurait entrepris l'ascension du mont Fuquan et observé attentivement, depuis le sommet, le panorama s'offrant à ses yeux. Décelant dans la configuration du terrain une parfaite représentation du taijitu 太极图 ("la figure du Faîte Suprême" ou symbole Yin-Yang), il décida de se fixer en ce lieu fort propice à la pratique du Dao et y bâtit le "Temple du Grand Véritable" 高真观, en référence à l'Empereur Sombre 玄帝(Dieu du Nord)D'ailleurs, c'est sur cette même montagne qu'il aurait, dit-on, atteint l'immortalité. Comme le dit un adage taoïste : "À Wudang, il obtint le Dao ; à Fuquan, il devint un Immortel" 武当山得道福泉山成仙.




Stèle de Zhang Sanfeng

张三丰自画像





Connue sous le nom de "Autoportrait de Zhang Sanfeng" 张三丰自画像, cette vieille stèle, qui fut commandée par un notable local à l'époque Yongle 永乐(entre 1403 et 1425), se dresse parmi la forêt de stèles que l'on peut voir à l'entrée du temple. En partie détruites lors de l'avènement de la République Populaire de Chine en 1949, beaucoup d'entre elles ont dû être restaurées.

De part et d'autre de la porte d'accès à ce jardin, figurent les idéogrammes wu 武 (pour Wudang) et fu  (pour Fuquan), tracés par le célèbre calligraphe taïwanais Chen Dalu 陈大路. Il faut savoir que les communautés taoïstes de Wudang et de Fuquan entretiennent une relation amicale très étroite depuis plus de 600 ans. D'ailleurs, le palais de "l'Empyrée Pourpre" 紫霄宫de Wudang est l'œuvre d'un certain Zhang Xin 张信, un taoïste venu de Fuquan. 

Il existe en tout et pour tout 3 stèles de ce genre dans toute la Chine, la première est érigée sur le mont Wudang, la deuxième, sur le mont Qingcheng (Sichuan), et la troisième, sur le mont Fuquan.

Un tiers des quelques 200 poèmes qui auraient été composés sur place par Zhang Sanfeng ont été inscrits dans la pierre, tout comme le furent d'autres compositions réalisées par des lettrés des dynasties Ming et Qing.  




La Source du Bonheur

福泉





Selon la légende, c'est devant cette source que Zhang Sanfeng aurait eu pour habitude de consulter les malades auxquels il remettait une décoction dont l'efficacité tenait à cette eau miraculeuse. 


Le Puits de la Sandale de Paille

草鞋井




La légende dit que lors d'une grande sécheresse qui toucha la région de Pingyue 平越 (ancien nom de la ville de Fuquan), Zhang Sanfeng, en foulant le sol, aurait mis à jour ce puits. En s'écoulant, l'eau aurait formé une petite flaque évoquant une sandale de paille.


Le Pont de Ge Jing 葛镜桥  ou le Pont de Tofu 豆腐桥

  
Ge Jing, ancien agriculteur devenu riche grâce à son labeur, aurait voulu bâtir ce pont pour faciliter la périlleuse traversée de l'impétueuse rivière Maha 麻哈 et ainsi mettre un terme aux nombreuses noyades. Cet homme charitable aurait alors été aidé dans sa tâche par Zhang Sanfeng qui lui aurait, entre autres, indiqué où les fondations devaient être posées. Long de 51 m, large de 8,5 m, et haut de 30 m, cet ouvrage figure désormais sur la liste des sites historiques et culturels protégés. 


Selon la tradition, Zhang Sanfeng serait à l'origine de l'école des arts martiaux internes du mont Wudang 武当内家拳. On lui prête aussi, à tort, l'invention du célèbre taijiquan 太极拳.
Cette statue en bronze qui se trouve dans l'enceinte du temple le représente en train de s'exercer. 



Aux abords du temple, trône cette magnifique gourde géante. Jadis, les calebasses ou hulu 葫芦étaient vidées et l'on s'en servait pour transporter du vin, des médicaments, ou des élixirs. Devenues symboles de longévité, elles auraient également pour vertu d'éloigner les mauvais esprits, la prononciation du caractère hu 葫 n'étant pas si éloignée de celle du caractère fu qui signifie "bonheur", "bon augure", ou "faveur céleste". 

***

Trente-sept histoires courtes contant les exploits de Zhang Sanfeng dans cette région méridionale de la Chine ont été réunies dans un petit livre chinois intitulé 邋遢道人张三丰传奇("Zhang Sanfeng, les récits légendaires du taoïste malpropre") et paru en 1990 aux éditions populaires de Guizhou 贵州人民出版社. 

Cet ouvrage rare, sur lequel je travaille à loisir, trouvera peut-être un jour sa voie sur les étals des librairies françaises...    






vendredi 28 février 2020

Recueil d'illustrations des grandes figures du taoïsme par Dai Dunbang 戴敦邦道教人物画集

Dans ce sublime ouvrage, sorti en Chine en 2001, les plus grandes figures du taoïsme prennent vie sous le pinceau du génial Dai Dunbang. 
Les 122 peintures traditionnelles qui le composent se divisent en 4 grandes parties :
1. Les grandes divinités du panthéon taoïste et les immortels divins (les Trois Purs, les Quatre Majestés, les Souverains des Cinq Pics Sacrés, les 28 Mansions etc.)
2. Les divinités populaires comme la Mère de la Foudre, le Comte du Vent, le Maître de la Pluie, le Duc du Tonnerre, Les Trois Etoiles du Bonheur, de la Prospérité et de la Longévité, l'Esprit de la Richesse, les Gardiens des Portes, le Roi des Remèdes, la Magnanarelle, la Mère Ancêtre, le Saint de la Peinture, etc.
3. Les grands personnages du taoïsme comme Laozi.
4. Quelques scènes tirées des livres canoniques, des poésies, et des contes traditionnels (Le Livre de la Voie et de la Vertu, les poèmes de Lü Dongbin, Pangu sépare le Ciel et la Terre, Confucius demande des instructions (à Laozi), Tang Minghuang s'ébat au Palais de la Lune, Ma Gu offre la longévité, Zhong Kui capture les démons, Zhong Kui marie sa sœur, les Huit Immortels traversent la Mer, le Banquet aux Pêches d'Immortalité etc.
            
整部画集的122帧国画作品,由四部分组成:一是绘写三清、四御、五岳大帝、二十八星宿等道教尊神与神仙;二是塑造道教俗神,如电母风伯、雨师雷公、福禄寿星、财神、门神、药王、蚕女、妈祖、画圣等;三是表现老子等道教人物;四是经意、诗意与故事画,如道德经绘意、吕洞宾诗意、盘古开天辟地、孔子问道、唐明皇游月宫、麻姑献寿、钟馗捉鬼、钟馗嫁妹、八仙过海、蟠桃胜会等



Lü Dongbin 吕洞宾
 Personnage légendaire qui aurait vécu sous les dynasties Tang et Song. Disciple de Zhongli Quan 
 钟离权, il est vénéré comme l’un des Huit Immortels 八仙 et reconnu comme patriarche par les écoles d’alchimie.

Zhang Sanfeng 张三丰
 Immortel taoïste dont la première biographie, donnée dans une monographie du mont Wudang 武当山
 date de 1431. Il est inspirateur légendaire du taijiquan  太极拳  et le patriarche présumé de plusieurs écoles taoïstes, qui lui attribuèrent de la rédaction de nombreux ouvrages et le présentèrent parfois comme ayant vécu sous la dynastie Song.

Qiu Chuji 丘处机
Maître taoïste de l’école Quan 
全真  ou « Vérité Intégrale » originaire du Shandong. Disciple de Wang Chongyang 王重阳, il est l'un des « Sept Véritables de l’École du Nord » 北宗七真. Il est connu pour être le fondateur de l’école de Longmen  龙门 ou « Porte du Dragon ».

Chen Tuan 陈抟
Ermite et maître taoïste de la dynastie des Song du Nord. Ayant vécu en ascète, sa doctrine exerça une grande influence sur nombre de lettrés.

Wang Chongyang 王重阳 (1112-1170)
Maître taoïste originaire du Shaanxi. Fondateur de l’école Quan 
全真 , la Vérité Intégrale. Ses principaux disciples sont les Sept Véritables 七真 . Son objectif était d'épurer le taoïsme de toutes ses pratiques occultes et d'opérer une synthèse de la philosophie de Lao Zi, du bouddhisme de la Prajnâ Pâramitâ et du Classique de la Piété Filiale 孝经. 

Zhang Junfang 张君房
Auteur taoïste de la dynastie des Song du Nord qui travailla au service de l'empereur Zhenzong. Bibliophile et amateur de vin, il est connu pour avoir compilé le Yunji qiqian 
雲笈七籤.

Wang Chuyi 王处一 (1142-1217)
Maître taoïste de l’école Quan 全真  ou « Vérité Intégrale » originaire du Shandong. Disciple de Wang Chongyang, il est l'un des « Sept Véritables de l’École du Nord » 北宗七真. De nombreux textes du Canon taoïste 道藏 lui sont attribués.

Ma Yu 马钰 (1123-1283)
Maître taoïste de l'école de la Vérité Intégrale (Quan Zhen 全真) originaire du Shandong. Disciple de Wang Chongyang et époux de Sun Bu'er 孙不二. 

Ma Gu 麻姑
Moniale taoïste du Yunnan, venue au Shanxi vers 1333, vénérée comme protectrice des femmes âgées.


Bai Yuchan  白玉蟾 (1194-1229)
 Maître taoïste spécialiste des Rituels du tonnerre 
雷法. Il est l’un des Cinq patriarches de l’École du Sud 南宗五祖 . Plusieurs textes du Canon Taoïste 道藏  lui sont attribués.

Chen Nan 陈楠 (?-1213)
Maître de Bai Yuchan, originaire de Huizhou  惠州, au Guangdong actuel. Spécialiste du rituel du tonnerre 雷法, il reçut de Xue Daoguang 薛道光 (1078-1191) les formules d’alchimie intérieure et composa le Cui Xu Bian 翠虚扁. II est l’un des Cinq Patriarches de l’École du Sud 南宗五祖. 


Shi Tai 石泰 (? - 1158)
Maître taoïste, originaire de  Changzhou 
常州 (Jiangsu actuel). Selon les classification, il est le deuxième ou le troisième des Cinq Patriarches du l’École du Sud 南宗五祖. On lui attribue la rédaction du Traité du Retour à l’Origine 还源篇

Sun Bu'er 孙不二 (1119-1182)
 Maître taoïste de la dynastie Jin 
金,  originaire du Shandong. Epouse de Ma Yu 马钰 (1123-1283) et fondatrice du courant dit de la Pure Quiescence 清静, courant de l’école de la Vérité Intégrale (Quan Zhen 全真). Disciple de Wang Chongyang, elle fait partie des "Sept Véritables de l’École du Nord" 北宗七真.

Du Guangting 杜光庭 (850-933)
 Maître taoïste ritualiste, originaire du Zhejiang actuel, dont la vie alterna entre retraites et fonctions officielles, séjours à la cour et exils. Plusieurs textes de son œuvre variée (hagiographie, exégèse, liturgie, poésie, etc.) ont été transmis.

Hao Datong  郝大通 (1140-1212)
Originaire de Ninghai 
宁海 (Shandong actuel), il est aussi connu sous le nom de  Guang Ningzi 广宁子. Disciple de Wang Chongyang, il est l’un des « Sept Véritables » de l’école  Quan Zhen.

Tan Chuduan 谭处端 (1123-1185)
Maître taoïste de l’école Quan Zhen 全真  ou « Vérité Intégrale » originaire du Shandong. Disciple de Wang Chongyang, il est l'un des « Sept Véritables de l’École du Nord » 北宗七真. Il est l'auteur d'un recueil de poésie intitulé Shui Yun Ji 水云集.


Li Quan 李荃 
Maître d’art militaire, retiré dès sa jeunesse au mont Song  嵩山. Il y reçut la transmission du  Livre d’Union à l’Obscurité 阴符经, auquel il consacra ses études en écrivant des commentaires.

Liu Chuxuan 刘处玄 (1112-1170)
Disciple de Wang Chongyang, il est l’un des "Sept Véritables" de l’école Quan Zhen.
Pengzu
Ministre légendaire de l’empereur Yao 
尧 (24e - 23e siècle av. J.-C.) , il aurait vécu plus de huit cents ans grâce à son hygiène alimentaire et corporelle. Il est de ce fait considéré comme le Mathusalem chinois. On s’adressait à lui pour faire venir le vent et la pluie.
Zhang Ling 张 陵 ou Zhang Daoling 张道陵 (34-156)
 Il eut sur le taoïsme une influence indirecte profonde. Il est considéré comme le fondateur du taoïsme religieux, dont il fut le premier Maître céleste 
天师.

Liu Haichan 刘海蟾
Souvent représenté avec un crapaud, il est le patron des marchands et des fabricants d'aiguilles. On l’invoque pour obtenir la richesse.
Ge Hong 葛洪 (283-343 ou 363)
Taoïste, alchimiste et médecin. Auteur du traité intitulé Bao Pu Zi 抱朴子 ou "Maître qui Embrasse la Simplicité", ouvrage achevé vers 317 et source importante pour la reconstruction de plusieurs traditions des époques de la dynastie Han et des Six Dynasties. De nombreux ouvrages traitant de pratiques alchimiques lui sont attribués.




Dunhuang rencontre le Louvre 敦煌遇见卢浮宫 par Luo Yier 罗依尔

Présentation de l'éditeur chinois : La Vénus de Milo, la Joconde, les trois génies de la Renaissance - le Louvre nous permet de contempl...